samedi 3 octobre 2009

Après un mois d'expatriation...

Ca fait déjà un mois que je suis partie...
C'est à la fois court, c'est parfois long... c'est souvent génial mais aussi très difficile.
Mes plus grandes joies ont été dans les rencontres avec certains locaux, avec les autres coopérants mais aussi avec une religieuse, Soeur Maria Grazia, qui travaille au soin intensif de l'hôpital. Malgré son abord un peu grognon... Elle a un coeur en or. c'est beau de voir des témoignages de femme comme elle: ça va faire 28ans qu'elle est au Tchad... On comprends alors qu'elle râle parfois!!
Les aspects les plus difficile en plus de la châleur, c'est de trouver une place avec la sage femme sur place qui a du mal à en laisser justement... mais je pense que ça va s'arranger. Je garde espoir! Au niveau du travail ce ne sont pas du tous les méthodes actuelles occidentales... ici, on pratique l'obstétrique ancestrale... craniotomie, symphysiotomie... que des choses inimaginables en Europe... ça a été des chocs pour moi et je reconnaît que ce n'est pas très facile à vivre!!! Ici, c'est nous qui découpons et plions les compresses avant de les envoyer à la stérilisation... Pour les transfusions, après avoir vérifié la compatibilité et si la personne est prélevable (c'est à dire qu'elle n'a pas le VIH, une hépatite), on prélève un parent ou un ami du patient et immédiatement on transfuse. Il n'y a pas d'EFS avec conservation de sang au frais... il n'ya pas d'electricité en permanence donc pas de frigo qui fonctionne 24h/24.Il y a très peu d'examens paracliniques possibles... C'est à ce que l'on voit, sent, touche que l'on doit faire confiance. Je dévelloppe un nouveau sens clinique et je crois que c'est bon même si ce n'est pas toujours évident! Je reconnaît avoir peur parfois de me tromper. J'ai des responsabilités que je n'aurai jamais en France: c'est moi qui fait les curetages et les ventouses... C'est à la fois passionnant de pouvoir apprendre ces nouvelles techniques mais aussi éffrayant de voir la responsabilité que j'ai si je fais une erreur...!!!
Ce qui me fait tenir? voilà une question intéréssante mais aussi difficile à répondre... je ne sais pas trop... Je dirai la Vie qui m'habite, les rencontres que je fais mais surtout l'amour qui m'est donné. Les témoignages d'amitié que j'ai eu (mails, courriers, sms, appel) sont très importants pour moi. Le courage et la détermination de Jean-Baptiste sont également moteurs et porteurs... Sans son soutien je ne sais pas si je serai capable de tenir! C'est l'ensemble de ces marques d'affection qui me permettent de rester ce que je suis, d'être vivante et debout.
La saison des pluies est en train de passer et je suis bien contente pour deux raisons: il y aura moins de moustiques et ma maison ne sera plus inondée... Mon locataire est bien parti et j'en suis bien contente!!!
Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser ce sera un plaisir d'y répondre.
Continuer à me donner de vos nouvelles
je vous embrasse
Zébullon

2 commentaires:

  1. Marion et Julien4 octobre 2009 à 09:01

    Ca fait toujours très très plaisir de pouvoir lire tes nouvelles. Continue d'être aussi forte, courageuse et déterminée toi aussi, c'est ce qui te fais avancer. Et ne doute jamais du soutien de tes proches, ils seront toujours avec toi.
    On t'embrasse

    Julien et Marion

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  2. Merci pour ce message... votre aventure me passionne et je suis émerveillé de voir que des jeunes sont capables d'aller jusqu'au bout et trouve du goût à cela malgré les grosses difficultés.. Cela fait du bien et nous permet d'espérer dans ce monde où les médias nous abreuvent de choses noires.. alors Merci..
    Est-il difficile de communiquer avec ces malades qui ne parlent pas la même langue que vous.. Comment la relation peut-elle s'établir? Est-elle source de joie?
    Bon courage pour votre semaine, à bientôt sur votre blog..
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